Que faire des masques et autres mouchoirs usagés en entreprise ? Depuis la première vague de Covid-19, les autorités publiques ont émis une série de recommandations à l’attention des professionnels. Recygo vous explique tout… et vous fait découvrir au passage les alternatives pour protéger la santé de vos salariés sans tirer un trait sur vos engagements de développement durable.
Quels sont les déchets de bureau liés au Covid-19 ?
Attention au masque qui cache la forêt ! Car à côté des masques FFP1 ou FFP2 utilisés pour limiter la propagation du virus, de nombreux autres déchets de bureau sont liés au Covid-19. On pense aux équipements de protection individuelle (EPI) à usage unique (gants jetables ou charlottes), des mouchoirs, essuie-mains et des textiles sanitaires utilisés pour le nettoyage des surfaces (lingettes pré-imbibées ou papier essuie-tout).
Gestion des déchets à risque au bureau : que dit la loi ?
Il n’existe pas de texte réglementaire spécifique sur les conditions de tri de collecte et de traitement des déchets potentiellement contaminés par le virus sur le lieu de travail. A l'heure actuelle, les autorités ont surtout délivré des recommandations.
On les retrouve détaillées dans le « Plan d’action Covid-19 » pour les entreprises édité par l’Assurance Maladie, ou encore dans le guide en ligne « Covid-19 : conseils et bonnes pratiques pour l'employeur » du Ministère du Travail.
L'avis du Haut Conseil de la Santé Publique du 19 mars 2020
L’avis donné par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) le 19 mars 2020 reste, à ce jour, le texte de référence. Dans cet avis, le HCSP recommande « pour les professionnels de santé en exercice libéral et les personnes correspondant à des cas infectés ou susceptibles d’être infectés maintenues à domicile, d’éliminer les déchets contaminés ou susceptibles d’être contaminés par la Covid-19 selon la filière classique des ordures ménagères », moyennant précautions toutefois.
C’est sur la base de cet avis que l’Etat et les collectivités ont communiqué les consignes de tri de ces déchets en France.
Ces déchets sont-ils des déchets d'activités de soins à risque infectieux (DASRI) ?
Non, à part dans les hôpitaux et dans le cadre d’activités de soins en lien avec les malades du Covid-19, où ils font partie des déchets médicaux, en particulier des déchets à risques infectieux. Dans ce cas, ils doivent donc être triés, collectés et supprimés via une filière spécifique.
Mais dans les autres cas de figure, notamment en entreprise, les EPI, lingettes ou mouchoirs sont à jeter avec les ordures ménagères en respectant un protocole renforcé.
Les mesures à prendre au bureau pour limiter les risques liés aux déchets Covid-19
De la collecte des « déchets Covid » jusqu'à leur évacuation, les entreprises sont tenues de respecter des règles relativement simples pour limiter la transmission du virus en interne mais aussi vers l’extérieur.
Les recommandations du Ministère sur le lieu de travail
Dans son Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l'épidémie de Covid-19 (actualisé le 23 mars 2021), le ministère du Travail détaille ces mesures recommandées aux entreprises. Ces dernières sont invitées à :
- Se doter de poubelles à ouverture non-manuelle pour l'élimination des déchets pouvant être contaminés : masques, gants, textiles sanitaires… Ce type de poubelle doit être mis à disposition de tout collaborateur et visiteur.
- D'organiser l'évacuation des déchets potentiellement souillés. Selon les bonnes pratiques définies depuis 2020, le ministère précise que les déchets sont à jeter dans un double sac poubelle, à conserver 24 heures dans un espace clos réservé à cet effet avant élimination dans la filière ordures ménagères, comme stipulé par le HCSP, ou des déchets industriels banals pour les industries.
Impact de la crise sanitaire sur le recyclage des déchets en entreprise
Bonne nouvelle : le Covid-19 ne remet pas en cause le tri des déchets en entreprise ! Papiers, revues, cartons et cartonnettes, bouteilles plastiques et autres canettes sont toujours les bienvenus dans les bacs de tri dédiés.
En revanche, les mouchoirs, lingettes et masques usagés ne doivent surtout pas être jetés avec. Si tel était le cas, ils se retrouveraient au milieu de déchets recyclables manipulés par des opérateurs dans les centres de tri. Ces derniers risqueraient alors d'être contaminés.
Heureusement, le recyclage des masques usagés en France progresse. Depuis quelques mois, une filière de traitement et de recyclage des masques buccaux émerge. Ces déchets sensibles doivent néanmoins faire l'objet d'une prise en charge spécifique, du bureau jusqu’aux lignes du centre de tri. Seul un dispositif de tri et de collecte adapté, comme celui que propose RECYGO aux entreprises avec sa solution VERSOO, peut aboutir à un recyclage des masques en toute sécurité.
Faut-il mettre en place une collecte spécifique de déchets potentiellement porteurs du virus ?
Comme évoqué, ces déchets connaîtront le même sort que les autres déchets ménagers. Aucune collecte spécifique n’est nécessaire (sauf si vous choisissez une solution pour recycler les masques comme nous venons de le dire), mais un protocole additionnel s’impose pour limiter au maximum le risque d'infection à un tiers.
Les pouvoirs publics insistent : dès lors qu’ils sont isolés dans un sac étanche fermé depuis 24 heures, les déchets peuvent être déposés dans le sac ou le bac destiné à la collecte des ordures ménagères ou des déchets résiduels non-recyclables. On évitera donc de les jeter directement dans le bac de collecte si celui-ci n’est pas équipé d’une sache de propreté refermable. Double emballage exigé !
Vos déchets seront ensuite traités dans la même filière, le plus souvent par incinération avec valorisation énergétique, parfois par traitement dans un centre de stockage, selon le secteur géographique et l’opérateur en charge de la collecte.
Le recyclage des masques utilisés au bureau est-il possible ?
Oui ! Des initiatives se multiplient pour accélérer le recyclage des masques jetables. Des entreprises comme Plaxtil, Cyclad ou encore VERSOO, participent à faire naître une nouvelle filière.
Il faut dire qu'il y a urgence. Chaque jour, les Français portent (et jettent) entre 7 et 43 millions de masques à usage unique, fabriqués en grande partie à partir de polypropylène (PP), issu de ressources pétrolières. Une fois utilisés, ils représentent en nouveau fardeau écologique dans la mesure où une partie d’entre eux terminent dans la nature, ou, au mieux, incinérés ou enfouis.
Il reste donc cette troisième voie, celle du recyclage. Un procédé spécifique a été développé pour garantir la sécurité sanitaire, comme avec la solution mise en place par RECYGO en partenariat avec VERSOO. Les masques collectés sont entièrement désinfectés avant séparation des différentes matières qui le compose et recyclage. Le polypropylène recyclé servira ensuite à fabriquer de nombreux objets en plastique, comme des pots pour l'horticulture.
Coronavirus et retour du jetable
L'un des effets secondaires inattendus de la pandémie du Covid-19 est environnemental : le retour en force du jetable. Depuis les masques, en passant par les couverts et gobelets à usage unique, mais aussi des emballages des repas livrés à domicile ou en vente à emporter (le fameux click and collect), sans parler des cartons nécessaires aux colis du e-commerce, ou encore des vitres et autres matériels de protection en plexiglas, de nombreux pays font face à un fort regain de la production de déchets, surtout plastiques.
D'un point de vue environnemental, le recul est net, alors que des politiques publiques volontaristes contre le « tout-jetable » commençaient à porter leurs fruits... À Paris et en Ile-de-France, le Syctom (Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères) a, par exemple, constaté en décembre 2020 une hausse de 29 % des déchets issus du tri comparé à 2019 !
Bien sûr, pour sauver des vies, les contenants ou l'EPI à usage unique restent souvent indispensables. Ce serait donc risqué d'y renoncer totalement ! En revanche, dans cette parenthèse de notre histoire, les réflexes de tri et les efforts pour améliorer le recyclage doivent rester des priorités de tous. Santé et environnement ne sont pas incompatibles.
Faut-il continuer les démarches « zéro déchets » au bureau malgré la crise du Covid-19 ?
Il serait dommage d’oublier les bonnes habitudes ! Mais comment faire pour éviter de produire des déchets sans mettre en danger sa santé, ni celle de ses collègues ou des employés en charge de la propreté et de la collecte ?
Mouchoirs en tissu, masques lavables : faut-il choisir entre sécurité sanitaire et production de déchets ?
Au travail comme dans l’espace public, le ministère de la Santé recommande d’utiliser tant que possible des mouchoirs à usage unique. On les jette aussitôt après utilisation dans un sac ou une poubelle fermée. En théorie, le mouchoir en tissu lavable reste possible au bureau, mais à une condition : il sera utilisé une seule fois, avant d'être placé dans une boite ou un sac hermétiquement fermé à rapporter chez soi pour un lavage en machine, programme coton à 90° ! Pas très pratique, c’est sûr.
Les masques réutilisables en tissu forment une bonne alternative pour diminuer sa production de déchets plastiques liés au Covid-19. Mais attention, les règles ont évolué début 2021 à leur sujet. Le ministère de la Santé a ainsi interdit en entreprise ou dans les écoles l'usage des masques réutilisables de catégorie 2 (filtration entre 70% et 90% des particules de 3 microns). Les salariés souhaitant opter pour ce type de protection doivent donc porter des masques en tissu industriels de catégorie 1 (filtration de plus de 90 %).
Attention aussi à utiliser un tel masque en respectant certaines règles. Au bout de 4 heures d'utilisation, il doit être changé, car votre respiration l’aura rendu trop humide et de fait, moins filtrant. Comme pour le mouchoir en tissu, lorsque vous le retirez, vous devez le déposer dans une boite, bac ou sac fermé et étanche.
Selon l'Afnor, le masque réutilisable en tissu peut être lavé en machine avec une lessive classique et à 40° pendant au moins 30 minutes. Il n’est pas nécessaire de laver les masques séparément. Le nombre de lavages possibles est précisé sur l'emballage.
Vaisselle durable ou jetable : le Covid-19 doit-il nous amener à revoir nos choix ?
Les tasses et verres qui s’accumulent dans l’évier au bureau en attendant que quelqu’un se dévoue pour faire la vaisselle… Voilà le genre de scène banale du monde d'avant qu'il va falloir oublier encore un moment ! Pas d'emballement pour autant : vous pouvez continuer à utiliser votre mug personnel. Simplement, des règles de bon sens s'imposent : lavez-le très régulièrement avec un produit approprié et séchez-le avec un papier à usage unique. Au moins pour le temps de la crise, on bannit le torchon en tissu au bureau.
Enfin, réservez bien sûr votre mug écologique à un usage strictement personnel. Cela tombe bien, il existe des mugs d'entreprise personnalisables, comme le mug écologique en verre trempé ,de notre collection d'écoproduits, qui dispose d'un cadre pour inscrire son nom. Malin et utile.
Enfin, si vous n'avez pas d'autre choix que de recevoir des visiteurs dans vos locaux, l'option gobelet jetable (en carton de préférence) devra s'imposer. On le jettera immédiatement après utilisation dans la poubelle de tri dédiée.
Que choisir : tissu lavable, essuie-main à usage unique ou sécheur soufflant ?
Une étude réalisée au début de la pandémie de Covid-19 avait conclu que, pour limiter la propagation du virus, le séchage des mains avec des papiers à usage unique était préférable à l'essuie-main en tissu ou aux torchons, mais également aux sèche-mains électriques. Ces derniers, appelés aussi sécheurs, auraient tendance à disperser dans l'atmosphère des microgouttelettes. S'il permet de ne produire aucun déchet, il pourrait donc faire courir un risque sanitaire.
- Conclusion #1 : par précaution, l’essuie-main à usage unique semble être la meilleure solution sur le lieu de travail. Dans ce cas, il est conseillé de miser sur du papier essuie-mains 100% recyclé et fabriqué en France.
- Conclusion #2 : un lavage des mains efficace est clé, car des mains bien lavées sont des mains sans virus. Et donc, quel que soit le mode de séchage choisi, le risque de propagation est faible.
Les solutions Recygo pour bien gérer les déchets pendant la crise sanitaire et protéger vos salariés
Conscient de l'urgence de proposer aux entreprises, où le télétravail n'est pas possible, de nouvelles « armes » face au Covid-19, Recygo a développé une gamme complète de solutions. Elles viennent en complément des offres habituelles de collecte, tri et valorisation des déchets de bureaux :
- Le tri des masques avec VERSOO : une solution rapide à déployer pour que tous les masques jetés par vos employés soient réellement recyclés ou valorisés en France.
- Du papier d’essuyage 100% recyclé : fabriqué en Normandie à partir de papiers collectés en France, il permet de maintenir vos engagements éco-responsables tout en protégeant la santé vos salariés.
- Des mugs nominatifs : en verre trempé et fabriqués dans les Hauts-de-France par Arc, ils sont faciles à nettoyer, élégants et pratiques. La solution anti-gobelet jetable par excellence.