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Avec la pandémie de Covid-19, les EPI jetables se sont retrouvés sur le devant de la scène. Mais qu’en est-il de leur recyclage ? Est-il possible ? Quelle seconde vie pour ces équipements, en particulier les masques chirurgicaux, composés en grande majorité de matière plastique ? Recygo vous dit tout sur le recyclage des EPI.
Chaussures de sécurité, casque, gilets haute-visibilité… Les EPI ou Équipements de Protection Individuelle sont indispensables dans bon nombre d’environnements professionnels pour contribuer à préserver la santé et la sécurité des collaborateurs.
Parmi ces équipements, les vêtements jetables – aussi appelés vêtements à usage unique - sont couramment utilisés : dans l’industrie, les établissements de soins, la restauration…
Dans les environnements les plus exigeants, comme les salles blanches par exemple, ou les unités de soins intensifs, l’ensemble du personnel - et parfois même les visiteurs - sont tenus de porter une blouse jetable, des gants, des sur-chaussures et une coiffe.
En matière de vêtements jetables, la combinaison étanche est aussi un classique. Elle permet aux garagistes, peintres en bâtiment ou ingénieurs agronomes de travailler en toute sécurité. En effet, ce vêtement professionnel offre une protection contre les bactéries ou les produits chimiques.
Pour certains environnements comme les blocs opératoires ou les salles blanches dans l’industrie, les équipements jetables en polypropylène non tissé garantissent un haut niveau de sécurité : non-pelucheux, souvent stérilisés, leur usage est largement plébiscité… lorsqu’il n’est pas tout simplement obligatoire !
Les équipements jetables sont toujours propres et évitent la contamination des vêtements et des accessoires de travail de l’utilisateur.
De plus, quand les Equipements de Protection Individuelle en tissus requièrent un nettoyage et un entretien, les vêtements à usage unique ne se contentent que d’être propres ! Comme leur nom l’indique, ils doivent être jetés après chaque utilisation. Leur utilisation est donc plus simple et souvent moins coûteuse que celle des vêtements en tissus.
Pour lutter contre la propagation du virus de la Covid-19, la consommation de masques chirurgicaux (FFP1, FFP2, et même FFP3) a explosé et, dans une moindre mesure, celle des blouses, sur blouses, charlottes et autres sur chaussures pour les professionnels de santé.
La multiplication des volumes utilisés et jetés a attiré l’attention sur ces objets en plastique à usage unique, alors que dans le même temps, entrait en vigueur l’interdiction d’utiliser des gobelets, des cotons tiges ou même des pailles en plastique à usage unique.
Les EPI sanitaires à usage unique sont, dans la grande majorité des cas, composés d’un tissu d’origine plastique, le polypropylène (PP) non-tissé. En théorie, ils sont donc recyclables, sauf qu’avant la pandémie, ils n’étaient quasiment jamais recyclés !
Plusieurs raisons à cela :
La raison est bien sûr écologique. La pandémie a provoqué une forte explosion de la consommation de masques et autres EPI jetables.
En France, une mission parlementaire missionnée sur le recyclage des masques usagés a calculé qu’entre 6,8 et 13,7 milliards de masques à usage unique ont été utilisés en France en 2020.
Or, sans possibilité de recyclage, ceux-ci finissent incinérés, enfouis dans des décharges ou, pire, jetés dans la nature où ils polluent les sols et les eaux des rivières et océans, se dégradant en microplastiques très néfastes pour la vie sauvage.
En outre, leur fabrication nécessite des ressources pétrolières et rejette des gaz à effets de serre. Le recyclage permet donc aussi de réduire la « pression » environnementale en amont.
En sensibilisant vos collaborateurs aux enjeux du recyclage des EPI et en communiquant régulièrement sur l'impact de la démarche de tri des équipements de protection individuelle, vos collaborateurs seront mobilisés et leurs actions valorisées.
Les EPI étant constitués de plastique, ils rentrent dans le cadre de l’obligation de valorisation établie par le décret « 5 flux ».
A noter le cas spécifique du masque, l’EPI emblématique de la pandémie : dans un but de sensibilisation et de répression, l’amende en cas de dépôt sauvage de masques usagés a été portée de 68 € à 135 € !
Sources :
Bastien Toublanc, Coordonateur Santé Sécurité Environnement, ADAPEI du Morbihan
Les contenants sont explicites et ont été placés aux endroits de passage ou nous avons besoin de jeter nos masques : c’est donc très simple et naturel pour nos collaborateurs comme pour nos visiteurs !
Les contenants sont explicites et ont été placés aux endroits de passage ou nous avons besoin de jeter nos masques : c’est donc très simple et naturel pour nos collaborateurs comme pour nos visiteurs !
Bastien Toublanc, Coordonateur Santé Sécurité Environnement, ADAPEI du Morbihan
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